PRESSE 2006

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ZICAZIC le Zicazine http://www.zicazic.com/

Tellement accueillant que les guides touristiques qui organisent des visites guidées des Puces de Clignancourt l’intègrent à la découverte du quartier et que Christine, sa sympathique patronne, est obligée de poser pour la photo aux côtés de hordes de Japonais, le One Way Café persiste et signe dans une programmation de haut niveau en recevant en cette fin d’après-midi une des formations les plus intéressantes de Normandie, The HooDooMen !

Avec son tout nouvel album « Tribute » en poche, le groupe conduit par Philippe Brière (harmonica et chant) va se livrer aujourd’hui à un véritable revival des années 50 dans une formation plutôt originale car aux côtés de Francis Marie (batterie), d’Eric Lebeau (basse), de Pascal Fouquet (guitare) et de Fabien Saussaye (piano) se pressent pour la première fois en live deux saxophonistes et non des moindres, Gulliver Allwood à l’alto et Drew Davis au ténor.

Au milieu des lithographies de Jacques Hivelin exposées dans la salle, The HooDooMen vont nous faire goûter à un cocktail de swing et de blues qu’ils savent préparer avec amour et passion, à un de ces concerts qui font claquer des doigts et taper du pied … Servie par petits sets de trente à cinquante minutes, la soirée va nous emmener au cœur d’un répertoire très riche dans lequel on retrouvera quelques compositions du groupe mais aussi et surtout des reprises, dont deux de Willie Dixon, « Too Late » et « Mellow Down Easy », que le groupe a su en toute modestie s’approprier. La salle, garnie de connaisseurs parmi lesquels on reconnaît entre autres les habituels René Malines, Jocelyn Richez ou Gérard de Castro et quelques grands noms du blues hexagonal comme Mauro Serri, Thibaut Chopin ou Jérôme Travers, apprécie de façon unanime et supporte le groupe en applaudissant copieusement les Normands qui ne ménagent pas leurs effets les plus séducteurs, Pascal Fouquet ne manquant pas de nous placer quelques soli imparables et Philippe Brière se lançant dans un solo d’harmonica tout en distorsion grâce à un tutoiement très osé avec son ampli ! Un détour par New Orleans en début de troisième avec « Yeah Yeah Yeah » et un rappel avec le standard maison « Like a Coyote » finiront de combler les nombreux fans du groupe avant que la soirée ne se termine par le traditionnel bœuf d’usage avec Thibaut Chopin au chant et à l’harmonica puis à la basse suivi de Mauro Serri au chant et à la guitare puis enfin en feu d’artifice avec un duel amical de guitar heroes entre Mauro Serri et Pascal Fouquet ! Vous avez dit explosif ? Ce n’est pas peu dire …

Fred Delforge – 12 Fév 2006

 

 

 

  Et bien ce fut un bon concert, ça oui !
Différent de celui de jeudi au Club Drouot.
Jeudi, les Hoodoomen ont  attaqué très fort (pas le volume sonore : le niveau d'énergie) et n'en ont pas démordu de toute la soirée. Bien sûr en respectant la règle d'or tension/détente, mais toujours avec cette même implication.
Alors qu'aujourd'hui au One Way, ils ont commencé plus calmement, pour monter en puissance jusqu'à un troisième set en apothéose.
Ceux qui sont partis avant ont raté quelque chose ! Et puis le line up était différent : jeudi, en plus de Pascal, Philippe, Eric et Francis, il y avait Drew Davis, excellent sax ténor, ex Little Big Band.
Ce soir, il était là aussi, mais avec en plus Gulliver Allwood au sax alto et Fabien Saussaye au clavier.
Quelques invités sont venus pimenter le 3ème set, parmi lesquels Philippe Sauret au frottoir (jeudi et aujourd'hui), Mauro Serri, et un Thibaut Chopin impérial au chant, à l'harmo, et à l'indéniable présence scénique (sans jeu de scène particulier, juste un charisme qui, à force de s'affirmer de plus en plus, est devenu aujourd'hui aussi naturel qu'évident).
Bref une belle soirée avec des Hoodoomen des grands soirs.

René Maline sur la Gazette de Greenwood   (le Laurent Boyer du Blues (c'est lui qui le dit))

 

 

 Docteur Blues http://www.docteurblues.com

 The Hoodoomen - Tribute - autoproduit
Concert au Oneway le 11-02-2006
Bonne nouvelle, les Hoodoomen sont de retour et ils nous l’ont fait savoir ce samedi 11 février 2006 sur la petite scène de notre Juke-joint favori le Oneway sis au cœur des puces de Saint-Ouen. Ils n’étaient pas moins de sept sur scène pour sonner cette nouvelle charge qui célébrait la sortie de leur tout dernier cd « Tribute » ; un album hommage au swing et aux bluesmen des années cinquante.

Il y a quelques mois, on avait aperçu les normands timides en première partie de Little Charlie à L’Odéon de Tremblay-en-France. En plein doute, ils ont su trouver les ressources et la motivation pour se relancer autour de Francis Marie, le batteur, qui a enregistré cet album dans son nouveau studio équipé d’un magnéto analogique 24 pistes. Ipso facto : le son est là….

Ouvrons une parenthèse

Mais qu’est-ce qui pousse nos ténors hexagonaux comme Awek, Bo Weavil et aujourd’hui les Hoodoomen à s’attacher à reproduire un son fifties un peu désuet, poussant le détail jusqu'à rechercher dans une quête sans fin le Graal d’une vieille caisse claire… Authenticité, maniérisme… va savoir ?… Répondre aux canons de l’étalon Blues et ainsi prétendre à une reconnaissance des programmateurs … Cette recherche de l’AOC est-elle vraiment nécessaire ? A-t-elle un sens pour notre musique… On pourrait être tenté de penser que cette démarche artistique, que je respecte, enferme un peu plus le blues dans une musique de genre…

Fermons la parenthèse et revenons à nos Hoodoomen….

Parmi les bonnes surprises, l’arrivée des sax Guliver Allwood et Drew Davies donne un coup de fraîcheur et s’intercale très judicieusement avec les riffs rythmiques du guitariste Pascal Fouquet. De son côté, Eric Lebeau, qui a eu la lourde charge de remplacer Bernard Marie à la basse, semble aussi très impliqué dans cette nouvelle formation 7 pièces des Hoodoomen... Son drive de basse en duo avec la guitare sur « Welcome Blues » m’a vraiment fait vibrer.
Francis Marie aux fûts veille sur tout ce petit monde, Francis : c’est l’assurance tous risques sur laquelle peut s’appuyer Philippe Brière le chanteur harmoniciste. Ah c’est pas facile , on joue des coudes sur scène... J'en profite pour refiler un Grammy Award au discret Fabien Saussaye qui saupoudre et colore brillamment au piano…

Deux très bons moments encore sur « Jockey jump » un titre original, sur lequel l’ensemble donne son meilleur… et « Hate to see you go » un blues transe qui prend aux tripes (à la mode de Caen)... Hum ! Merci d'avoir eu la bonne idée de revisiter le très bon "Sound The Bell" de Clarence Garlow chroniqué sur ce site il y a peu de temps (à relire). Voilà, mes amis, mes favoris… Le show a été vraiment remarquable et nous a procuré beaucoup de plaisir et d’émotion avec en point d’orgue un solo appliqué et senti sur un blues lent à faible volume dont Pascal Fouquet à désormais le secret.

On pourrait être plus réservé sur la reprise de « Too Late » standard de Willie Dixon qui n’amène rien et qui aurait pu sauter au mastering… Il me semble que la voix de Philippe gagnerait à être moins forcée… Philippe gâté par la nature d’un très bel organe (je tiens à rassurer ces demoiselles) devrait, à mon goût, explorer d’autres registres et jouer sur la proximité avec l’auditeur*… (*les demoiselles citées plus haut).

Bon c’est pas le tout les gars mais nous attendons de pied ferme que les Hoodoomen prennent le temps de se poser et de se regrouper autour d’un projet de groupe. Oui ! Nous attendons très rapidement un premier disque 100% Hoodoomen…

Alors on souhaite à ce groupe ; que dis-je à cette caravane tous nos vœux de réussite !

Docteur Blues  -  13 Fév 2006